Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Carlos Battyán, qui vient du domaine de la santé (biochimie), ce qui lui a permis d’acquérir une vision particulière du sujet.
Que pensez-vous du rôle de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ?
À mesure que l’on se lie avec d’autres acteurs qui apportent aujourd’hui des outils si importants pour établir de meilleurs diagnostics et faire de meilleures prévisions, on commence à vraiment apprécier la portée de tout ce que nous voyons aujourd’hui sur la star du moment, à savoir l’intelligence artificielle. Et c’est ce qui nous permet de partager les expériences, les possibilités, les réussites et les erreurs de différentes entreprises, la manière dont elles prennent soin de leurs patients et de leur personnel soignant afin que tout prospère dans un équilibre aussi harmonieux, durable et viable que possible.
Y a-t-il une santé sans numérique ou n’y aura-t-il pas de santé sans numérique ?
Ce que nous appelons aujourd’hui les aspects numériques en général ont véritablement apporté une simplicité dans certains cas, grâce à une technologie qui n’est pas simple, qui est complexe, mais qui nous permet d’aborder non seulement le domaine de la santé, mais pratiquement tous les aspects de la vie, sous un autre angle.
Quand allons-nous supprimer le mot « numérique » du terme « santé numérique » ? Pour l’instant, je pense que nous allons continuer à l’utiliser, car nous faisons des progrès qui ne sont ni complets ni définitifs. Nous devons donc encore montrer que nous avançons dans des domaines qui étaient auparavant peut-être plus incertains et qui le sont désormais moins, mais qui ne sont pas encore tout à fait clairs.
Et cela nous a apporté tout ce qui est lié à la technologie numérique. Cette transformation numérique à laquelle nous faisons souvent référence, qui consiste véritablement à impliquer les gens et à faire de la technologie un outil supplémentaire, quelque chose qu’ils ne remarquent pratiquement pas parce qu’ils l’utilisent déjà bien.
Ainsi, la santé tendra sans aucun doute à intégrer de plus en plus cette dimension numérique et deviendra une santé unique très puissante, basée sur des outils numériques.
Vous dirigez, depuis le cluster TIC Cantabria Tera, une équipe de travail dans le domaine de la santé numérique. Dans quel but ?
Le cluster s’est fixé pour objectif d’être un acteur important au sein de la communauté, et pas seulement du point de vue de la technologie et des technologies de l’information. Les progrès technologiques dans différents domaines ont mis en évidence qu’il occupait une place de reconnaissance et de valeur qui ne lui était peut-être pas accordée auparavant avec autant de force.
Et l’un des domaines dans lesquels la société dans son ensemble commence à remarquer que la technologie a une utilisation importante, une possibilité importante de marquer un avant et un après, est précisément celui de la santé. Ils ont donc rapidement compris qu’il fallait créer une nouvelle instance interne permettant de réunir les entreprises du secteur qui ne comptent pas d’acteurs sanitaires, mais plutôt des technologues, des ingénieurs, des concepteurs, des développeurs, afin de rendre plus authentique leur possibilité de se rapprocher du domaine de la santé.
C’est ainsi qu’a commencé à prendre forme cette idée qui fonctionne aujourd’hui très bien. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais au moins, nous nous organisons, nous qui avons l’intention d’avancer non seulement dans le domaine technologique, mais aussi dans celui de la santé.